113 000 services ont été remis en production sur les 120 000 totalement ou partiellement touchés. L’événement a engendré un séisme sur le marché de l’assurance en data centers.

[Mise à jour le lundi 10mai 2021 à 10h20] Après l’incendie qui a touché son campus de Strasbourg le 10mars dernier, OVH n’a pas totalement remis les services de ses clients en production. Le vendredi 26mars, l’intégralité du data center Strasbourg (SBG4) était de nouveau fonctionnelle. A l’heure où nous écrivons ses lignes, 83 baies de SBG3 n’ont toujours pas été réactivées. Aux côtés de SBG2 qui a été entièrement détruit, le provider a décidé de ne pas réactiver SBG1 suite à un second incendie qui a touché ce data center le 19 mars. Le groupe redéploie les clients qui étaient basés dans SBG1 et SBG2 sur d’autres de ses centres de données. Le 23 avril, il estimaient à 113000 le nombre de services rétablis sur 120 000totalement ou partiellement touchés. L’événement a engendré un petit séisme sur le marché du data center. “Les appels d’offres des clients requièrent désormais des informations sur l’assurance de l’infrastructure, mais aussi des certifications APSAD (qui concernent le mode de construction et de fonctionnement d’un bâtiment en termes de sécurité, ndlr)”, indique Arnaud de Bermingham, président de Scaleway, dans un podcast au JDN. Qu’en est-il des politiques des assureurs? “Les primes de risque sont revues, voire même des clients résiliés. Les contrats seront conditionnés par des prérequis de certification complémentaires. Ce mouvement ne concerne pas uniquement la France”, constate Arnaud de Bermingham. Ces informations interviennent alors qu’un rapport d’expertise de Bureau Veritas sur la sécurité incendie du site de Roubaix, où l’opérateur héberge plus de 130 000 serveurs (contre 62 000 pour le site de Strasbourg), révèle les manques de la sécurité incendie de l’implantation historiqueComme à Strasbourg, Roubaix n’est pas équipé de système automatique d’extinction (PJ N°4 de l’Etude d’impact) : “les installations ne sont pas équipées de RIA actifs, de systèmes de brouillard d’eau ou d’extinction automatique par sprinklage.” Pas de mention d’extinction par gaz non plus (lire l’article Un rapport de Bureau Veritas révèle les manques de la sécurité incendie du site de Roubaix).

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